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the 19th will come out very soon. These will form a respectable package & shall then be forwarded.

I will send as you propose, copies of my Notes to the Philosophical society and the City library as soon as I shall have received a map which I have constructed for them, & which is now engraving. This will be a map of the Country from Albemarle sound. to Lake Erie, as exact as the materials hitherto published would enable me to make it, & brought into a single sheet. I have with great impatience hoped to receive from some of my friends a particular description of the Southern & Western limits of Pennsylvania. Perhaps it might still come in time, if you could send it to me in the moment almost of your receiving this. Indeed it would be very desirable if you could only write me an answer to these two queries, viz. How far Westward of F. Pitt does the Western line of Pennsylvania pass? At what point of the river Ohio does that line strike it? Should this arrive even after they shall have begun to strike off the map, I can have the plate altered so as that the latter copies shall give that line right. Mr. Rittenhouse will have the goodness to furnish you answers to these queries. Could you prevail on him to answer this also. When will the Lunarium be done? -I envy your Wednesday evenings entertainments with him & Dr. Franklin. They would be more valued by me than the whole week at Paris.-Will you be so good as to send me a copy of a Botanical book ' published by some person in the Country not far from

1 Humphrey Marshall's Arbustrum Americanum, Philadelphia, 1785.

Philadelphia, whose name I have not heard? It is a description of the plants of Pennsylvania. I have nothing new to Communicate to you either in the Arts or sciences. Our countryman Trumbul is here, a young painter of the most promising talents. He brought with him his Battle of Bunker's hill & Death of Montgomery to have them engraved here, & we may add, to have them sold; for like Dr. Ramsey's history, they are too true to suit the English palate. He returned last night from examining the king's collection of paintings at Versailles, and acknoleges it surpassed not only every thing he had seen, but every idea he had ever formed of this art. I persuade him to fix himself here awhile, & then proceed to Rome. My daughter is well and joins me in respects to her & your common mother, to your lady & family also, as well as to our friends of the other house, meaning Mr. Rittenhouse's. Be assured yourself of the perfect esteem with which I am, Dear Sir, your friend and servant.

TO THE FRENCH MINISTER OF FOREIGN RELATIONS. J. MSS. (CHARLES GRAVIER, COMTE DE VERGENNES.)

PARIS le 15 Aoust 1786. MONSIEUR, Dans l'entretien dont Votre Excellence m'honora il y a quelques jours sur l'importance d'établir dés à present le commerce entre la France et l'Amérique sur le meillure pied possible, entr' autres objets de ce commerce le tabac fut cité comme susceptible d'un plus grand encouragement & advan

tage pour les deux nations. Continuellement dans la necessité de rectifier ce que je dis dans une langue que je parle si imparfaitement, je prierai V. E. de me permettre d'établir en Anglais la substance de ce que j'eus l'honneur de lui observer, en ajoutant quelques détails plus particuliers digne de son attention.

Je trouve que la consommation du tabac en France est evaluée de 15. à 30. millions pésant; l'estimation la plus probable la fixe cependant à 24. millions, qui à raison de 8. sols la livre, rendu dans un port de France, s'elevent à

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J'evalue a 6 par livre le prix de main

d'œuvre des differents manufactures, Le revenu qu'en retire S. M. s’eleve à peu moins de

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Ce qui en porte le prix total

Mais il est vendu aux consommateurs

à raison de 3 la livre, faisant .

9,600,000*

7,200,000

30,000,000

46,800,000

72,000,000

Il reste donc pour les frais de levée 25,200,000#

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Ce qui fait à un sixième près, autant que le Roi reçoit, & porté à près d'une moitié les frais de levée de l'autre.

Ce serait une presumption de ma part, ètant etranger, de supposer mes calculs parfaitement exacts; je les ai tirés des meilleurs autorités & les plus désintéressées que j'ai pu trouver. V. E. verra jusqu'a quel point ils peuvent être erronés, & quelque considerable que soit l'erreur, je suis persuadé, qu'après la plus stricte ratification, elle trouvera que la levée de cette branche de revenu absorbe encore trop.

VOL. IV.-18

J'espere que V. E. trouvera ma justification de faire ces remarques dans le desir que j'ai, d'améliorer le commerce entre les deux nations, & dans les avantages que mon pays retirera de cette amélioration.

Le monopole de l'echat du tabac en France décourage également les négocians Français & Américains de l'y apporter & de prendre en échange des objèts de manufactures & productions de France. Il n'est pas moins contraire à l'esprit du commerce qu'aux dispositions des négocians, de porter une denrée à un marché ou une seule personne a le droit de l'acheter, & y fixe consequemment un prix dont le vendeur est obligé de se contenter, ou bien de remporter sa denrée en perdant son voyage. D'après cela l'experience fait voir qu'ils la portent à d'autres marchés & qu'ils reçoivent en échange des marchandises du pays ou ils la vendent. Je ne sais pas trop si la France n'a pas eté fournie par une nation voisine de quantités considerables de tabac depuis la paix, & obligée de payer en argent ce qui auroit pu l'être en objèts de manufactures, si les negocians François et Américains avoient apporté le tabac directement ici, je suppose aussi que les achats faits par les fermiers généraux en Amérique sont payés pour la plupart grande partie en argent: que cet argent est remis directement d'ici en Angleterre & fait une partie essentielle de la balance de ce que a fourni par cette nation contra celle-ci. Quand mème pour satisfaire le gouvernement à cet égard, les fermiers généraux, soit par eux mêmes soit par la compagnie qu'ils chargeraient de l'emplette de ces tabacs en Amé

rique, exiguant l'exportation proportionnée de marchandises de France pour donner en échange, ce serait un expedient inutile, & qui ne ferait que livrer au monopole les exportations ainsi que les importations entre la France & l'Amérique; car assurés de ne point avoir de rivaux dans la vente des marchandises de France, ils ne les vendraient vraisemblablement pas à des prix assez moderés pour en encourager la consommation & les mettres à même de soutenir la concurrence avec des articles semblables venant d'autres pays. Je suis persuadé qu'on peut éviter cette exportation d'argent & y substituer celle des denrées, en laissant les deux opérations aux negocians Français & Américains au lieu des Fermiers généraux. Ils importeront une quantité suffisante de tabac, si on leur accorde une parfaite liberté pour la vente; & ils recevront en payement des vins, des huiles, des eaux de vie & des produits des manufactures au lieu d'argent. Ils se forceront l'un l'autre, par la concurrence à porter des tabacs de la meilleure qualité, à donner aux manufacturiers Français en entier equivalent de leurs marchandises, & à les vendre aux consommateurs Américains au plus bas prix qu'ils pourront accorder, en les encourageant ainsi à les consommer de préférence aux marchandises des autres pays. Il n'est pas necessaire d'encourager cet échange par aucun sacrifice des revenus du Roi. Je n'entends point avancer ici rien qui puisse nuire soit a S. M. soit à son peuple au contraire, le moyen que j'ai l'honneur de proposer augmentera le revenu du Roi en rendant meilleure la condition des vendeurs & des acheteurs.

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