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MORLAND.

A COUNTRY STABLE.

THE subjects which Morland selected for his pencil are constantly found in the lowest walks of life. A village tavern, a barn, a stable, or a pig-stye, were his chosen academies; and their inmates, his favorite models; yet his natural taste and skill enabled him to treat these unpromising materials in a way that never failed to delight; upon his canvass the meanest animals acquired an extrinsic interest, the pedlar and the gypsey grew into objects of attraction.

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His figures, whether of men or quadrupeds, are almost always in a state of repose: the higher energies of action and expression were not within the compass of his art; but his rustic scenes are nevertheless rendered with a fidelity of character, a lightness of touch, and a magical richness and truth of colour, that have ensured him a lasting reputation, in spite of the want hoth of discrimination in the choice, and care in the execution, 'so conspicuous in many of his productions.

The picture before us is a fair specimen of his talents. In a country stable we are presented with four figures, a woman 'somewhat slovenly attired, two men, and an old white horse. One of the countrymen addresses the female who is seated be ́side him, and although we may be sure he never heard Hamlet's precept, is suiting the action to the word; his companion is occupied with the ale-cup. Morland's usual freedom of touch, and breadth of light and shade, may be recognised in this cabinet picture; which was doubtless painted with the scene before his eyes, and in taking his potations of ale with his sitters. It has been engraved in mezzotinto by W. Ward.

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MORLAND.

L'ÉCURIE DE CAMPAGNE.

LES sujets que Morland choisissait pour son pinceau se trouvent toujours avoir été pris dans la plus basse sphère de la société; un cabaret de village, une grange, une écurie ou une étable à cochons, telles étaient les académies qu'il fréquentait, en même temps qu'il en prenait les habitants pour modèles; cependant son goût et son génie le mettaient à même de traiter des matériaux aussi stériles, d'une manière qui n'a jamais manqué de plaire. Par son talent, les animaux les plus vils acquéraient un nouvel intérêt, le colporteur ou la diseuse de bonne aventure devenait un objet d'attraction.

Ses figures, soit d'hommes ou d'animaux, sont presque toujours en repos; la vigueur nécessaire au mouvement et à l'expression n'était pas de son ressort; mais ses scènes champêtres sont rendues avec une fidélité de caractère, une légèreté de touche, une richesse et une vérité de couleur qui lui ont assuré une renommée durable, malgré la bizarrerie dans le choix de ses sujets et sa négligence dans le faire que présentent plusieurs de ses productions.

Le tableau que nous donnons ici est bien calculé pour faire connaître son talent. On voit dans une écurie de campagne quatre figures; une femme vêtue assez négligemment, deux hommes et un vieux cheval blanc; un des paysans parle à la femme assise près de lui, et, quoique l'on puisse être sûr qu'il n'a jamais lu le précepte d'Hamlet, il règle l'action sur les paroles son compagnon est occupé du pot de bierre. La liberté de pinceau habituelle à Morland et son clair-obscur large se retrouvent dans ce tableau de chevalet qu'il peignit sans doute ayant cette scène devant lui, et pendant qu'il faisait, avec les assistants, des libations de porter. Il a été gravé à la manière noire par W. Ward.

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