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près de trois cents vers dans l'original; je l'ai abrégé de plus de moitié.

Chartres, dont Pope parle dans cette même satire (page 216, vers 4), était un anglais fameux par sa grande richesse et sa profonde immoralité.

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Dans l'héroïde de ROXANE A USBEK (page 225), la versification seule tient à lord Hervey toutes les pensées sont de Montesquieu. Voyez la dernière des Lettres persanes.

Lady Montagu, poëte par délassement, s'est amusée à faire une héroïde bourgeoise. L'ÉPÎTRE du domestique ARTHUR à sa maîtresse M.TS MAHONEY

(page 237), était une nouveauté pour les anglais, et en sera également une pour les français. J'en ai fait connaître le sujet dans le tome 1.er, page 227.

Cette même dame-auteur, qui avait transformé un laquais en héros, métamorphosa les bergers et les nymphes en petits-maîtres et en élégantes de la ville.

Elle fit des églogues bourgeoises. Celle que j'ai traduite (page 247) est intitulée, en anglais, LA BASSETTE OU LE PHARAON. La mode de ce jeu est passée à Paris; on ne joue plus que LA ROUGE ET NOIRE: c'est le titre que j'ai pris pour ma traduction; et, y adaptant les usages français et les expressions techniques, j'ai cherché à lui donner une tournure parisienne.

L'histoire de Savage aura sûrement

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inspiré quelque intérêt; on aimera à retrouver ici LE BATARD (page 261), le plus estimé de ses poëmes, celui où l'auteur a été inspiré par sa propre si

tuation.

Thomson est mon poëte de prédilection; c'est celui de la nature. Nul auteur n'a mieux que lui su profiter des avantages de la langue. anglaise; nul dèslors n'était plus difficile à traduire, parce que les beautés du français ne peuvent faire ici compensation avec celles de l'anglais.

Cependant il n'est point de morceau de poésie que j'aye travaillé avec plus de plaisir et de soin. C'est ici sur-tout que je desirerais justifier l'épigraphe de ce volume:

La gloire peut encor sourire au traducteur.

Les personnes qui lisent ou étudient la poésie anglaise, me sauront gré, du moins, de remettre sous leurs yeux les plus beaux passages du charmant poëme des Saisons.

J'ai promis d'indiquer les traductions qui ont devancé les miennes. Il en existe une entière du poëme des Saisons, par M. Poulain Paris, Durand, 1802, in-8°. Les passages que j'ai traduits, se trouvent tome 1.er pages 1.ère, , 9, 29, 33, 41, 49, 210; tome 2, page 144.

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Ce passage si beau où Thomson peint avec tant de grâce et de vérité UNE PLUIE DE PRINTEMS (page 289), Saint-Lambert l'a rendu en une vingtaine de vers. Voici, entre autres, comment, en une ligne et demie, il décrit l'arc-en-ciel :

Un cercle radieux

Tracé dans l'air humide, unit la terre aux cieux (1).

On peut rapprocher la satire d'Young sur LES FEMMES (page 339), de celle de Pope sur le même sujet (page 211). Pope a un pinceau plus léger, plus délicat; Young est plus caustique et plus prononcé. Il a fait deux satires sur le mêrne objet : elles contiennent ensemble plus de mille vers. Je n'en ai guère traduit que la cinquième partie.

Les vingt-quatre vers tirés de la première nuit d'Young, et que j'intitule L'HOMME (page 153), sont sublimes. Colardeau les a rendus par trente vers (2). On voit, en lisant Colardeau, qu'il ne savait pas l'anglais, et qu'il traduisait sur la prose de Letourneur.

Un chef-d'œuvre aussi célèbre que l'est, en Angleterre, LE CIMETIÈRE

(1) Les Saisons, par Saint-Lambert, chant 1, pages 9 et 10.

(2) Euvres de Colardeau; Paris, 1803, 4 vol. in-18, tom. I, pag. 94.

xvj OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES. DE VILLAGE (page 369), a dû tenter plusieurs auteurs français. Je connais deux traductions de cette élégie :

L'une, de M. Kivalant (1). L'auteur a traduit vers pour vers; mais il n'a pas suivi un arrangement uniforme de rimes.

L'autre est une imitation libre, de M. Gaston (2). Cet auteur n'a point suivi le rhythme d'une ode; il rend presque toujours par cinq vers, et quelquefois par six ou sept, les stances de quatre vers de Gray.

Le portrait de Goldsmith (page 423) a été traduit très - agréablement en vers libres par M. Andrieux (3).

(1) Almanach des Muses, année 1797, page 147.

(2) Petite Encyclopédie poétique, tome 11, élégies, page 161.

(3) Almanach des Muses, année 1796, page 227.

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